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Le journal des ressources humaines

Le conseil face à la crise

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.12.2008 | E. B

Quelles seront les conséquences de la crise des subprimes et du ralentissement général de l'activité économique sur l'activité des cabinets de conseil ? Tour d'horizon rapide entre optimisme mesuré et inquiétude.

La crise financière et boursière se propage rapidement à l'éco-nomie réelle. Pour le moment, les cabinets ne sont pas trop touchés. Le secteur du conseil en ressources humaines, organisation, restructuration et management, qui a connu une croissance de 14 % en 2007, devrait pouvoir afficher un -score honorable de 6 à 8 % cette année. Mais cela peut-il durer ? « Je suis modérément optimiste, indique Jean-Luc Placet, président du Syntec Conseil en management. Certes, les banques et les assurances pourraient réduire la voilure en 2009, mais il serait étonnant que toutes les entreprises adoptent une attitude identique. »

Et le P-DG du cabinet IDRH qu'il est également d'expliquer que, face aux difficultés, les directions devront accélérer la recherche de compétitivité, la réduction des coûts et la mise en place de plans qualité afin de garder leur part de marché. En toute logique, elles feront appel aux cabinets de conseil.

Un optimisme partagé par Olivier Labarre, directeur général adjoint de BPI, qui s'attend à une forte activité dans le conseil : « Nombre de nos clients nous demandent de les aider à remobiliser leurs salariés dont la confiance est atteinte par la crise ou les annonces de restructuration. À l'inverse, les projets d'acquisition en cours sont suspendus. » En 2009, l'activité des -cabinets de conseil devrait dépendre de leur spécialisation. « Le conseil en management et en communication, la formation et le recrutement devraient souffrir. Par contre, le conseil en réorganisation et en réduction de coûts ainsi que l'accompagnement de la mobilité devraient profiter de la crise », estime Xavier Lacoste, DG d'Altedia. Phi-lippe Détrie, P-DG du cabinet Inergie, est confronté à quelques annulations. Dernière en date, celle d'un équipementier automobile dont le projet d'atelier de mutualisation des connaissances entre filiales est reporté sine die. Motif ? « Les économies d'échelle attendues à long terme ne sont plus attractives face à la chute des ventes », explique-t-il. Les chantiers d'accompagnement managérial ou de cohésion d'équipe et les projets de diversification de la rémunération ne seront pas non plus légion l'an prochain.

L'effondrement de la Bourse a gelé les projets de distribution d'actions gratuites. À l'inverse, les cabinets spécialisés dans l'accompagnement de plans sociaux croulent sous la demande. Un vrai retournement de tendance.

Auteur

  • E. B