Pour accompagner son développement, le groupe Veolia multiplie les campus. Il duplique le modèle de son université d'origine des États-Unis au Maroc en s'adaptant aux pratiques locales.
Veolia n'en finit pas de surfer sur la vague de l'urbanisation galopante et des préoccupations environnementales toujours plus aiguës auxquelles s'ajoute une réglementation juridique contraignante. Un cocktail idéal pour booster le développement des métiers du géant de l'environnement spécialisé dans la gestion des transports, de l'énergie, de l'eau et des déchets. « La seule limite à notre développement est de trouver les bons collaborateurs et des solutions innovantes aux problématiques d'environnement », explique Christian Dapilly, DRH adjoint du groupe. Pour accompagner ce développement, l'entreprise s'est dotée, il y a quinze ans, d'un campus en région parisienne. Le site accueille les salariés en formation des quatre grands métiers de l'entreprise. Il propose des cursus en formation à la fois initiale et continue. « Nous y accueillons chaque année un bon millier de jeunes en formation initiale et près de 20 000 salariés en formation continue », détaille Christian Dapillly. Reste que ce site ne suffit plus à Veolia, qui développe d'autres campus en France et dans le monde. En plus de Lille, Lyon et Tarbes, le groupe ouvre des sites au Maroc, aux États-Unis, en République tchèque, au Moyen-Orient et en Angleterre. Deux autres projets sont dans les tuyaux en Chine et en Allemagne. Les campus ne sont pas tous construits en dur (à Lille, il devrait sortir de terre en 2010) mais les formations ont débuté. « Nous implantons un campus lorsqu'un territoire réunit près de 10 000 salariés, explique le DRH adjoint. Et, d'un territoire à l'autre, nous ne développons pas les mêmes formations. » Au Maroc, où le tissu éducatif est modeste, les formations initiales représenteront 60 à 70 % des formations proposées. Aux États-Unis (30 000 salariés), les formations seront destinées au management et à l'intégration des nouvelles recrues. « Dans la culture américaine, les opérateurs ne sont généralement pas concernés par la formation. À l'avenir, nous comptons y accueillir aussi ces salariés. En revanche, nous ne proposerons pas la solution de l'apprentissage, trop étrangère aux Américains. » L'autre marotte de Veolia est de multiplier les partenariats entre le public et le privé. « Nous travaillons avec l'Éducation nationale, les chambres de commerce et d'industrie, les régions, etc. Autant ne pas réinventer ce que d'autres font déjà très bien », explique Christian Dapilly. Un principe que le groupe veut développer à l'étranger.