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Divorce entre le TUC et Gordon Brown

Actu | Ailleurs | publié le : 01.10.2008 | Agnès Baritou

Le plan anticrise ne convainc personne, surtout pas les syndicats.

Avec une inflation à 4,4 % et un taux de croissance pour 2008 ramené à 1,1 %, la récession semble de plus en plus probable aux yeux des économistes britanniques. C'est aussi l'avis de l'OCDE, pour qui la Grande-Bretagne fait office de pire élève au sein du G7. L'impact sur la population est évidemment flagrant : la consommation a chuté, à cause de la forte hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie – sans parler de l'essence. Le chômage a connu sa progression la plus rapide en seize ans : + 20 100 demandeurs d'emploi entre juin et juillet 2008, pour un total de 1,67 million. La Chambre de commerce britannique estime que près de 300 000 emplois pourraient être sacrifiés d'ici deux à trois ans.

Que peut faire le gouvernement ? Pas grand-chose, car les finances publiques ne sont pas dans un brillant état : le déficit budgétaire est déjà supérieur à 3 % du PIB. Gordon Brown, attaqué de toutes parts, a néanmoins annoncé quelques mesures destinées à freiner la chute des prix de l'immobilier, ainsi qu'un paquet de 1 milliard de livres afin d'aider les personnes les moins aisées à payer leurs factures de gaz et d'électricité. Pas suffisant, pour les syndicats, qui protestent contre une fracture sociale grandissante. Leurs propositions : augmenter les salaires de la fonction publique et récupérer 5 milliards de livres d'impôts auprès des « superriches » afin de financer des baisses d'impôts pour les plus pauvres. Des espoirs douchés lors du congrès du TUC mi-septembre. La rupture entre le gouvernement Brown – soucieux de ménager le milieu des affaires – et les syndicats paraît bel et bien consommée.

Auteur

  • Agnès Baritou