Jean-Paul Jody.Éditions du Seuil. 360 pages, 19,80 euros.
À la veille du rachat de Santaz par des Australiens, le P-DG de ce labo pharmaceutique sur le départ organise un séminaire à Bangkok, histoire de remotiver les troupes. Parangons de cynisme et d’arrivisme, les personnages servent d’alibi à une critique fort étayée et intéressante de l’industrie pharmaceutique en mutation. Au prix de suppressions d’emplois massives et dans une logique de rentabilité face aux génériques, celle-ci sacrifie des pans de sa recherche orientée vers la santé publique – traduisez les médicaments pour les pays pauvres –, au profit de blockbusters prisés par le marketing.