logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Idées

Aux temps fraternels du Front populaire

Idées | Culture | publié le : 01.09.2008 | A. F.

Faubourg 36 fait revivre, en chansons, le Paris populaire des grévistes. Réussi mais tire-larmes.

Voilà que Christophe Barratier récidive. Quatre ans après les Choristes (8 millions d’entrées), il nous ressert une comédie musicale articulée autour de Gérard Jugnot et de sentiments sucrés. Rédemption par la musique, relation père-fils empêchée, vertus de la camaraderie : le réalisateur creuse le même sillon, cette fois dans le Paris populaire des années 30. Une époque que ce passionné de cinéma classique, de Renoir ou de Carné, affectionne. On retrouve d’ailleurs du Gabin chez Milou, LE syndicaliste (interprété par un Clovis Cornillac en forme) qui harangue les foules avec superbe. Milou l’éclairagiste se laisse porter par les espérances du printemps 36 et convaincre par deux ex-collègues comme lui chômeurs – le machiniste Pigoil (Gérard Jugnot) et Jacky Jacquet l’homme-sandwich (Kad Merad) – d’occuper le music-hall qui les employait et de le relancer. Ne vous méprenez pas : Faubourg 36 n’a rien d’historique. Hormis quelques occurrences, les quarante heures hebdo annoncées à la radio, une chanson sur les premiers congés payés, les événements ne sont évoqués qu’en filigrane. De quoi, juste, expliquer l’atmosphère tourbillonnante de cette fresque de quartier. Un conte humaniste, porté par une mise en scène irréprochable et de jolies performances. À commencer par celle de Pierre Richard, trop rare à l’écran.

Faubourg 36, de Christophe Barratier (2 heures). Sortie le 24 septembre.

Auteur

  • A. F.