Voilà dix ans, la reconversion professionnelle des rugbymen ne posait guère de problème. Amateurs, les joueurs de l’élite disposaient tous d’un job hors du terrain. Une époque révolue. Cette année, 88 % des 1 150 rugbymen du Top 14 et de la Pro D2 ne vivent que du ballon. Le niveau de formation, lui, diminue rapidement. « Il y a trois ans, les joueurs étaient à bac + 2. Maintenant, ils n’ont plus que le bac », remarque Gaël Arandiga, directeur de Provale.
Résolu à s’attaquer à cette difficulté, le syndicat professionnel des joueurs avait signé avec Adecco, fin 2005, une convention visant notamment à accompagner 15 joueurs par an dans leur retour à l’emploi. Un échec. Persévérants, les deux partenaires ont conclu, fin juin, un nouvel accord triennal. Le spécialiste de l’intérim s’y engage, via sa filiale Altedia, à suivre très étroitement cinq rugbymen par an. Du sur-mesure : soutien psychologique, aide à la définition d’un projet, formations… Par ailleurs, Adecco organisera des « rencontres emploi » et des « journées découverte ». À Provale, d’autres projets sont en cours. Le syndicat discute avec une banque et un équipementier pour y placer d’anciens joueurs.