Sodexo compte doubler ses effectifs dans les dix prochaines années. De 25 000 collaborateurs en France, l’entreprise de restauration collective passerait à 50 000 salariés. Pour attirer les candidats vers ses métiers, elle va devoir mettre les bouchées doubles. « Notre secteur est peu apprécié des jeunes. Ils ne pensent pas à nous pour trouver un emploi, reconnaît Antoine Imbault, directeur du partenariat avec les écoles pour Sodexo. Or certains métiers comme celui de cuisinier sont aujourd’hui sous tension. Nous recrutons chaque année 1 000 nouveaux collaborateurs. » Pour préparer sa croissance, Sodexo multiplie les partenariats avec les académies. Depuis 1997, ces actions étaient encadrées par un accord avec le ministère de l’Éducation nationale. « Depuis, on s’est rendu compte qu’il valait mieux travailler à un niveau plus local pour toucher les établissements. D’où l’idée d’œuvrer avec des académies », explique Antoine Imbault. Après Versailles, la plus grosse académie de France, Sodexo vise Lyon, Nancy, Bordeaux et Marseille, qui correspondent à ses grands bassins de recrutement. L’entreprise s’adressera aux jeunes, mais elle mise avant tout sur les enseignants. « Ils connaissent mal nos métiers. Nous espérons casser leurs idées reçues pour qu’ils informent au mieux leurs élèves. Les conditions de travail dans la restauration collective sont souvent plus avantageuses que dans la restauration traditionnelle. Et personne ne le sait. » Cette année, Sodexo accueillera au moins 12 enseignants du Cerpet (le centre de formation continue des profs). Une goutte d’eau ! « En 2006, nous en avions accueillis trois. Il y a du mieux. Nous comptons désormais organiser avec les académies des réunions d’information pour rencontrer les lycées hôteliers mais aussi les lycées professionnels et les écoles d’ingénieurs », indique Antoine Imbault. Car Sodexo n’est plus seulement un restaurateur. L’entreprise se positionne désormais dans le facility management, communément appelé « services généraux ».