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Le journal des ressources humaines

“Les DRH demanderont des formations certifiées”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.06.2008 | A.-C. G.

Louis Castex, le directeur de l’Insa de Toulouse, explique pourquoi la certification des formations va gagner du terrain dans le supérieur.

Pourquoi avoir récemment certifié ISO 9001 l’une de vos formations d’ingénieurs. Le titre d’ingénieur ne suffit plus ?

Ces certifications parlent aux industriels. Il ne serait pas étonnant qu’un jour les DRH d’entreprise demandent que les formations soient certifiées qualité. Celles-ci sont l’assurance que l’on fait ce que l’on dit. C’est une garantie de sérieux supplémentaire. Contrairement à la certification, la commission du titre d’ingénieur ne rentre pas dans les processus de formation lorsqu’elle délivre son titre. Nous voulions faire un essai sur une formation, pour comprendre les mécanismes de cet exercice. À terme, l’ensemble de nos formations passera par cette certification.

Concrètement, en quoi consiste-t-elle ?

Elle nous permet de décrire ce que l’on fait : comment les cours sont écrits, comment le contrôle des connaissances est réalisé, etc. En encadrant la méthodologie, on peut la transmettre ensuite simplement. La certification ne garantit pas la qualité de la formation transmise. Elle établit en revanche une procédure connue des étudiants et des enseignants. Ceux-ci peuvent désormais s’y référer pour savoir s’ils sont dans la trajectoire. Les procédures ne sont pas pour autant figées. Nous sommes dans un processus d’amélioration continue.

L’assurance qualité va-t-elle gagner l’ensemble de l’enseignement supérieur ?

Dans le monde universitaire, traditionnellement, c’était le bouche-à-oreille qui faisait la réputation d’un établissement. À l’échelon européen, il faut désormais que les formations et les établissements disposent d’une assurance qualité délivrée par un organisme extérieur. C’est normalement le rôle que devrait jouer l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur en France. Cette démarche facilitera la mobilité des étudiants comme celle des enseignants. Dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, je prépare un colloque sur ce thème qui aura lieu en septembre à Strasbourg.

Auteur

  • A.-C. G.