Trois mois ont suffi à Benoît Parlos pour dessiner les contours de la nouvelle Délégation nationale de lutte contre la fraude. « Bâtie autour d’une quinzaine de profils pointus et pluridisciplinaires, cette administration de mission a vocation à insuffler une culture antifraude à l’ensemble du champ des finances publiques », se félicite cet énarque normalien. Pour mener la traque aux 30 à 40 milliards d’euros de fraude fiscale et sociale estimés en 2007, ce fin connaisseur des rouages de Bercy – il y a effectué presque toute sa carrière avant d’être nommé directeur général délégué du PMU en 2003 – compte introduire davantage de transversalité entre les administrations. Mais « pas question de créer une strate de commandement supplémentaire », précise cet ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, soucieux de ne pas froisser les partenaires sociaux chargés de la Sécurité sociale et de l’assurance chômage.
49 ans.
FONCTION
Délégué national à la lutte contre la fraude.