450 cadres dirigeants sont concernés par le nouveau régime à prestations définies.
L’harmonisation des dispositifs de retraite consécutive au mariage de Sanofi et d’Aventis en 2004 s’achève enfin. Après la fusion des régimes complémentaires obligatoires, puis la généralisation du Perco – auquel l’employeur abonde de façon à « rechercher à garantir aux retraités de 2020 de bénéficier d’un taux de remplacement identique à celui d’aujourd’hui », précise Claire Paliès, directrice de la protection sociale du groupe –, Sanofi-Aventis s’est attaqué à l’harmonisation de la dizaine de régimes de retraite supplémentaire des cadres dirigeants issus des différentes entités.
Principe du nouveau régime additif à prestations définies en vigueur à partir du 1er octobre ? « Rechercher à garantir une pension équivalente à la moitié de la dernière rémunération totale (base + variable) moyenne perçue au cours des dix dernières années de carrière dans la limite de 60 plafonds de Sécurité sociale (166 380 euros) », explique Claire Paliès. Pour en bénéficier, le cadre devra être encore dans l’entreprise lors de son départ à la retraite ; avoir quarante ans d’activité et avoir perçu pendant au moins dix ans un salaire de base supérieur à 4 PSS (soit 11 092 euros par mois). « Une façon de pallier la baisse des rendements de l’Agirc pour la tranche C », précise la directrice.
Au total, sur les 530 cadres en activité qui bénéficiaient des régimes antérieurs, 310 âgés de moins de 55 ans devraient basculer dans le nouveau dispositif. Et 140 de plus de 55 ans conserveraient leur ancien régime, à l’instar des 770 préretraités. Le groupe devrait provisionner environ 19 millions d’euros supplémentaires. Il ne reste plus qu’à gérer « la dissolution volontaire » de l’institution de retraite supplémentaire des ex-salariés de Rhône-Poulenc, fermée en 1979. Une négociation qui pourrait aboutir avant l’été…