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Le journal des ressources humaines

“Les Geiq sont enfin sécurisés”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.05.2008 | Anne-Cécile Geoffroy

Président des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq), Jacques Vinet revient sur la place dans le paysage de l’insertion de ces structures, renforcées par deux circulaires gouvernementales.

Deux nouvelles circulaires impliquant les Geiq vont sortir. Qu’en attendez-vous ?

Ces circulaires doivent enfin sécuriser, notamment financièrement, l’existence des Geiq. Ils sont en effet régulièrement menacés par certains textes de loi, écrits un peu vite et oublieux de nos groupements d’employeurs. La première circulaire permet aux Geiq du bâtiment de bénéficier à nouveau du financement de la fonction tutorale pour chaque contrat de professionnalisation signé et non plus pour chaque tuteur. C’est important, car les tuteurs sont au cœur de la réussite des jeunes. Un tuteur suit en moyenne 12 contrats de professionnalisation. Dans une autre circulaire, nous attendons une labellisation des Geiq par le gouvernement qui officialisera encore notre existence.

Comment les Geiq s’intègrent-ils dans le monde de l’insertion ?

Nous avons été invités à présenter notre travail lors du Grenelle de l’insertion. C’est une forme de reconnaissance et d’intégration. Même la CGT a vanté les mérites de nos groupements ! Le ministère du Logement et de la Ville s’appuie par ailleurs sur nos structures pour accompagner le dispositif « 10 000 jeunes bâtisseurs », qui vise à former les jeunes qui participeront à la construction de logements en France. En dehors des conseils régionaux de Poitou-Charentes et de Languedoc-Roussillon, les régions sont les seules à ne pas nous soutenir financièrement. Pourtant, nous répondons au problème de l’insertion et nous intervenons dans le champ de la formation. Les résultats sont là. Le taux de retour à l’emploi des « geiquistes » est aujourd’hui de 77 %, sans que cela coûte trop cher. Seuls 8 % du budget des Geiq sont subventionnés par l’État.

Combien de Geiq existe-t-il aujourd’hui ?

Le réseau a labellisé 102 Geiq, et 14 nouvelles structures sont en préparation. Trois mille entreprises, plutôt des PME, adhèrent à ces groupements. La moitié des Geiq sont dans le bâtiment, mais nous touchons aussi de nouveaux secteurs. Un groupement autour de la relation client existe à Marseille, un autre sur la sécurité aéroportuaire à Bordeaux. Un Geiq sur le service aux personnes est aussi en gestation.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy