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Le journal des ressources humaines

Face aux TMS, les femmes sont en première ligne

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.05.2008 |

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Proportion de salariés exposés à deux facteurs ou plus

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Alors que les femmes semblent moins exposées aux accidents professionnels que les hommes, elles sont en première ligne pour les risques organisationnels et psychosociaux. En 2003, elles présentaient 58 % des cas de troubles musculo-squelettiques (TMS) reconnus comme maladies professionnelles. Selon l’étude réalisée par Nicole Guignon, publiée en février dans un dossier de l’Insee intitulé « Regards sur la parité », les femmes apparaissent, à catégorie d’emploi équivalente, davantage exposées que les hommes, du fait des tâches spécifiques qui leur sont confiées. « Les femmes exécutent plus souvent des gestes répétitifs, et notamment les ouvrières, deux fois plus exposées que les ouvriers », écrit cette chercheuse de la Dares qui a exploité les résultats de l’enquête Sumer 2003 sur les conditions de travail. De la même façon, les femmes représentent les trois quarts des professions intermédiaires de la santé et du travail social, et 89 % de celles liées aux services aux particuliers, deux professions particulièrement soumises à de longues stations debout, au port de charges, à des postures pénibles, mais aussi à un morcellement des tâches et de leur temps de travail.

Les femmes sont aussi plus exposées aux facteurs psychosociaux. À catégorie socioprofessionnelle équivalente, elles sont plus nombreuses à subir une forte pression psychologique, mais manquent aussi davantage de latitude pour effectuer leurs tâches et pâtissent d’un moindre soutien social. Au total, selon Nicole Guignon, « la possibilité d’être exposé au risque de TMS est de 22 % supérieure pour les femmes par rapport aux hommes ».

Proportion de salariés exposés à deux facteurs ou plus