Ce n’est pas tout de bouger, encore faut-il réussir à donner un sens au mouvement, ce qui se révèle très rare dans le management actuel. Directeur exécutif de Capgemini Consulting, Xavier Hochet entend démontrer l’importance de l’enjeu tout en livrant le fruit de son expérience dans « l’art de la transformation ». Après avoir brassé à grands traits les mutations qui affectent l’environnement de l’entreprise, l’auteur met en évidence l’importance de ce qu’il appelle « la décision de transformation ». Il plaide pour que le processus de décision de transformation soit inscrit dans une logique collective, non pas prioritairement pour obtenir la « paix sociale » mais parce que c’est la meilleure stimulation possible de la créativité.
Transformer l’entreprise. De la décision à l’action, Xavier Hochet, avec les équipes de Capgemini Consulting. Éditions Odile Jacob. 260 pages, 21 euros.
« Ensemble, tout devient possible » : le slogan n’a pas été pour rien dans la victoire de Nicolas Sarkozy. Pour James Surowiecki, il serait plus juste de dire : en groupe tout devient possible. Le chroniqueur économique au New Yorker se livre à un brillant éloge de la sagesse plurielle. Point besoin, selon lui, de se livrer à d’épuisantes chasses à l’expert ; bien souvent, il suffit de s’en remettre à la sagesse des foules. Les entreprises lui semblent de ce point de vue marcher sur la tête, puisqu’elles fonctionnent encore pour la plupart sous le régime du pouvoir personnel alors qu’elles vivent du marché, de la concurrence et de la coopération.
La Sagesse des foules, James Surowiecki. Éditions JC Lattès. 386 pages, 19 euros.
Face à la mondialisation des entreprises, la gestion des ressources humaines internationales est devenue une fonction clé. L’ouvrage tente de fournir aux responsables des ressources humaines concepts, outils et exemples pour appréhender cette nouvelle dimension de leur métier. Plusieurs auteurs, sous la direction de deux professeurs d’école management, apportent leur éclairage sur différents aspects du problème : détermination d’une stratégie GRH, gestion des affectations, mais aussi du rapatriement, développement des compétences interculturelles, par la formation ou le coaching, carrières et rémunérations, tout y est.
Gestion des ressources humaines internationales, coordonné par Marie-France Waxin et Christoph Barmeyer. Éditions Liaisons, collection « Entreprise & Carrières ». 560 pages, 32 euros.
Le message de cet ouvrage collectif de sociologues du travail pourrait se résumer ainsi : la GRH doit se réapproprier les concepts de l’ergonomie si elle veut redonner tout son sens aux termes de ressources humaines. On ne peut, sinon, saisir la réalité du travail, qui serait, selon les auteurs, une sorte d’arrangement issu de la confrontation au quotidien de « compromis opératoires » et de « dilemmes de gestion ». Un thème analysé sous diverses têtes de chapitre. Le « champ de tension » du travail, selon les auteurs, vient du conflit entre l’attente de flexibilité des emplois et l’exigence d’implication des salariés.
Le Travail, un défi pour la GRH, Rachel Beaujolin-Bellet, Pierre Louart et Michel Parlier. Éditions de l’Anact. 270 pages, 24 euros.