Avec quelque 200 000 intérimaires recrutés chaque mois dans ses 1 500 agences, Adecco se trouve directement concerné par les problèmes de discriminations à l’embauche. « Quand on a un si grand nombre d’agences, de collaborateurs et d’intérimaires, dire qu’on peut garantir le risque zéro serait mentir », admet Luc Fayet, le DRH.
Pour s’assurer, néanmoins, des bonnes pratiques de ses 4 500 salariés, l’agence de travail temporaire se lance dans le testing à grande échelle. Un projet connu des intéressés. Confiés à un prestataire extérieur, ISM Corum, les tests portent sur les trois principaux canaux de recrutement : les appels téléphoniques, les passages directs en agence et les envois de CV. Ils concernent aussi bien le genre que l’âge, l’origine ou l’apparence physique. Lancés sans information préalable des salariés, les tests cibleront des bassins d’emploi. Sans détailler les résultats par agence. « Le risque d’individualisation serait trop fort. Le programme s’inscrit dans une démarche de progrès, pas de chasse aux sorcières », explique Luc Fayet. Sans s’interdire, en cas de dérive grave dans une agence, d’aller y mettre le nez.