logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Tableau de bord

ZOOM La durée du travail au cœur des écarts de PIB/habitant

Tableau de bord | publié le : 01.04.2008 | Pierre-David Labani

Image

Nombre d’heures annuelles travaillées par les personnes ayant un emploi en 2005

Crédit photo Pierre-David Labani

En 2005, le nombre d’heures annuelles travaillées aux États-Unis était de 15 % supérieur à celui de l’Union européenne. Et, au sein de l’Europe des 15, la France et l’Allemagne se classent tout à fait en fin de peloton. Cette différence entre États-Unis et Europe explique en grande partie l’écart des niveaux de PIB par habitant entre les deux zones. En tout cas, souligne l’OCDE, plus que les différences de taux d’emploi des deux côtés de l’Atlantique. Une récente étude de l’organisation internationale a donc cherché à identifier là où ce différentiel d’heures travaillées se localisait. Il en ressort que l’écart d’heures annuelles travaillées est dû pour moitié à un temps de travail hebdomadaire moins élevé en Europe (surtout pour les femmes) et, pour l’autre moitié, à un nombre de semaines travaillées par an plus faible. Aux États-Unis, les personnes disposant d’un emploi travaillent en moyenne 41 heures par semaine et n’ont que deux semaines de congés payés par an. En Europe, la durée hebdomadaire effective de travail est d’environ 38 heures, avec quatre semaines de congés payés en moyenne dans l’année. Selon les experts de l’OCDE, le niveau plus élevé des impôts marginaux sur le travail en Europe, qui touche le second apporteur de revenu dans le ménage (souvent la femme), suffit à expliquer l’intégralité de l’écart du nombre d’heures hebdomadaire avec les États-Unis. Le poids de la réglementation du travail n’a qu’un effet marginal sur la différence de durée du travail hebdomadaire. En revanche, au travers des droits à congé annuel, à congés maladie et maternité, elle est à l’origine de l’écart du nombre de semaines travaillées par an.

OCDE, Objectif croissance 2008.

Nombre d’heures annuelles travaillées par les personnes ayant un emploi en 2005
Moins de salariés payés au niveau du smic en 2007

La France compte 470 000 smicards de moins. 12,9 % des salariés des entreprises non agricoles (hors intérim) ont bénéficié de la hausse du smic au 1er juillet 2007, contre 15,1 % l’année précédente. Deux raisons expliquent ce recul. D’une part, la hausse du smic en 2007 (+ 2,1 %) a été plus faible que les années précédentes. D’autre part, le salaire mensuel de base a augmenté plus fortement (+ 2,9 %), du fait de négociations salariales plus vigoureuses. Si la part de bénéficiaires du smic est globalement en baisse, elle reste élevée dans certains secteurs. Près de 60 % des salariés travaillant dans la restauration rapide sont au smic. La proportion atteint un salarié sur deux dans les entreprises de propreté. Parmi les smicards, plus de 40 % travaillent à temps partiel et près de 30 % sont en activité dans des entreprises de moins de 10 salariés.

Dares, Premières Informations n° 10.3, mars 2008.

Part de salariés (hors intérim) concernés par la hausse du smic (en %)
L’épargne retraite se développe de plus en plus

Les Français s’inquiètent pour leur futur niveau de retraite. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’épargne retraite. Selon la Drees, cet intérêt se porte surtout sur les dispositifs souscrits dans un cadre professionnel et, dans une moindre mesure, sur ceux accessibles de manière individuelle. Parmi ces derniers, le plan d’épargne retraite populaire (Perp) drainait 1,9 million de souscripteurs fin 2006, soit environ 200 000 personnes de plus en un an. Sur la même période, les régimes de retraite professionnels en ont gagné près de trois fois plus. Plus de 300 000 salariés supplémentaires bénéficient des contrats dits « article 83 ». Le plan d’épargne retraite d’entreprise (Pere) a 147 000 nouveaux souscripteurs. Quant au plan d’épargne pour la retraite collective (Perco), le nombre de détenteurs a doublé, à 202 000 personnes.

Drees, Études et résultats n° 626, février 2008.

Nombre de personnes couvertes par l’épargne retraite (en milliers)

Auteur

  • Pierre-David Labani