Avec 30 % de turnover par an et une nouvelle législation qui impose aux agents de sécurité de détenir le certificat de qualification professionnelle « agent de prévention et de sécurité », Securitas aurait eu du mal à assurer ses prochains recrutements sans investir très fortement dans la formation. « Nous recrutons chaque année 1 200 personnes en Ile-de-France », note Roger Gilot, directeur du centre de formation Securitas à Issy-les-Moulineaux. Pour contourner la difficulté, l’entreprise a mis sur pied, ces derniers mois, 10 centres de formation, à Lille, Strasbourg, Woippy, Nantes, Orléans, Lyon, Vitrolles, Carros, Toulouse et Issy-les-Moulineaux. En région parisienne, le centre a ouvert ses portes en septembre. « Nous avons déjà formé et présenté au CQP 108 candidats. Par ailleurs, 1 533 stagiaires ont été accueillis pour des formations contractuelles comme l’habilitation électrique ou les premiers secours », comptabilise Roger Gilot. Les candidats au CQP sont des demandeurs d’emploi recrutés via les plates-formes de simulation de l’ANPE. Après soixante-dix heures de formation et une fois le certificat en poche, Securitas leur propose un CDI. Sur les 108 candidats, 4 ont décliné l’offre. Ce CQP n’est que le premier étage d’une fusée qui en comporte deux. Depuis la nouvelle législation, la branche professionnelle a en effet structuré le métier pour permettre des évolutions de carrière : 17 métiers repères dans 5 filières (surveillance, aéroportuaire, incendie, distribution, télésurveillance) ont été identifiés. « Nos centres de formation proposent pour les métiers repères des attestations de formation », précise Roger Gilot. Pour le moment, seule la filière incendie, bien structurée, permet au centre de formation de délivrer ces attestions.