L’Association française de la gestion financière (AFG) a présenté, début mars, les résultats d’une simulation de l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) sur les montants mensuels d’épargne retraite nécessaires pour maintenir au niveau de 2003 le taux de remplacement des régimes par répartition. Sans surprise, cette étude montre qu’« une épargne retraite régulière commencée le plus tôt possible » rend l’effort plus supportable. Pour compenser une dégradation annoncée de 10 % en 2020 et de 20 % en 2050, l’OEE estime qu’un salarié gagnant en moyenne 2 000 euros constants net sur l’ensemble de sa carrière devra, dans l’hypothèse d’un départ en 2020, réunir 38 400 euros de capital pour conserver pendant vingt ans une pension dans les conditions de 2003. Soit une mensualité de 208 euros par mois dans le cas d’une épargne constituée dès 2008, 340 euros s’il attendait 2012 (738 euros à partir de 2016). En cas de départ en 2050, cet effort devrait être de 79 euros par mois pendant 40 ans (134 euros sur 30 ans et 252 euros sur 20 ans). Un cadre gagnant 5 000 euros net mensuels devrait, lui, engranger 103 200 euros de capital pour un départ en 2020, à raison de 560 euros par mois (sur 12 ans) ou 1 983 euros (sur 4 ans). Cette mensualité serait comprise entre 221 euros (sur 40 ans) et 708 euros (sur 20 ans) pour une liquidation en 2050. Cet effort pourrait toutefois « être réduit de moitié », selon l’OEE, si ce salarié bénéficiait d’un Perco, abondé à 100 % par l’employeur. Une façon de promouvoir un dispositif qui, selon l’AFG, a vu ses encours (1,4 milliard d’euros) s’envoler de 84 % en 2007, avec plus de 56 000 entreprises et 334 200 salariés couverts…