logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

“Les universités d’entreprise sont percutées par le sociétal”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2008 | A.-C. G.

Créatrice du Club européen des universités d’entreprise, Annick Renaud-Coulon organise un premier forum mondial à Paris.

Quelles sont les attentes des entreprises à l’égard des universités internes ?

Au début des années 80, ces structures avaient principalement pour rôle de former les salariés. Ensuite, elles ont permis aux entreprises de travailler sur les enjeux de business, de se rapprocher des préoccupations de leurs clients. Aujourd’hui, une troisième génération est en train de poindre. Les universités sont percutées par les problèmes sociétaux et environnementaux, comme l’analphabétisme, la globalisation, la corruption. Elles deviennent le lieu d’une prise de conscience par les entreprises de leur responsabilité sociétale.

Combien existe-t-il d’universités d’entreprise ?

J’estime leur nombre à 4 000 dans le monde. Le gros foyer se situe aux États-Unis. Il en existerait 2 000. Mais ces chiffres sont peut-être sous-estimés. En ce moment, le phénomène grossit en Inde, en Chine, au Brésil, en Russie.

Quelles formes prennent ces structures ?

La plus grande université est celle de Petrobras, au Brésil : 500 salariés travaillent pour cette structure qui délivre aussi ses propres Ph.D. En France, les deux plus grandes sont chez Veolia et Thales. Mais la tendance est plutôt à des équipes légères, d’une douzaine de personnes. Celles-ci ont un rôle d’assembleur. Elles vont chercher auprès debusiness schools, d’organismes internationaux, les compétences ou les programmes qu’elles souhaitent dispenser.

Vous inaugurez ce mois-ci le premier forum mondial de ces universités. Pourquoi ?

Je travaille depuis quatre ans à la construction d’une communauté mondiale. En 2002, j’avais déjà créé le Club européen des universités d’entreprise. Il réunit aujourd’hui une trentaine de sociétés. Elles échangent sur leurs expériences, très librement. Généralement, les directeurs de ces structures ont tout à inventer et à construire. Le forum mondial va mettre les universités en réseau pour les aider à mutualiser leurs bonnes pratiques et à optimiser leurs performances.

Auteur

  • A.-C. G.