Generali se met au cinéma. En novembre 2007, l’assureur a projeté sept courts-métrages mettant en scène l’arrivée d’une nouvelle recrue malentendante afin de sensibiliser ses salariés aux problèmes rencontrés par les personnes handicapées. Originalité de la démarche : les « comédiens » sont tous salariés du groupe. Le personnage principal, Emma, est interprété par une salariée malentendante. En attendant un deuxième volet, les premiers épisodes ont été mis en ligne sur l’intranet. « La première saison mettait l’accent sur un handicap invisible. Les nouveaux épisodes changeront l’approche », explique François-Xavier Krieg, responsable du pôle d’insertion des travailleurs handicapés (Pith) de Generali. Mais l’initiative obtient déjà des résultats. En dédramatisant le handicap, les courts-métrages ont encouragé certains salariés handicapés non déclarés à se faire connaître du Pith afin d’obtenir un aménagement de leur poste de travail. Depuis 2004, le nombre de salariés reconnus comme handicapés est passé dans l’entreprise de 132 à 225. Mais le Pith va au-delà de la communication interne. Mis en place en janvier 2005 après un accord avec quatre organisations syndicales, le pôle coordonne les actions visant à faciliter l’intégration au travail des handicapés. Trois ans après la création du Pith, François-Xavier Krieg revendique l’aménagement de 27 bureaux et la prise en charge du transport d’une demi-douzaine de personnes.

Avec 12 recrutements en CDI et l’accueil de 11 stagiaires, l’objectif de l’accord signé avec les partenaires sociaux est atteint. Non sans mal. « Nombre de jeunes handicapés n’ont pas le bac et les bons profils sont difficiles à trouver », explique François-Xavier Krieg. L’accord en négociation prévoit tout de même 18 nouveaux recrutements en CDI d’ici à 2010.