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Idées

ABÉCÉDAIRE DU MANAGEMENT

Idées | Livres | publié le : 01.04.2008 |

COMPORTEMENT.

Voici un des livres de management les plus originaux des dernières années. Ses deux auteurs, Éric Abrahamson, professeur en management, et David Freedman, journaliste, y font l’éloge du désordre au travail. Celui-ci possède à leurs yeux des vertus constitutives, comme la souplesse, favorise la créativité et peut vous rendre plus difficilement remplaçable. Ils constatent que, dans les organisations où les gens n’ont pas sans arrêt sur le dos des obsédés du rangement, la tendance est au désordre. À leurs yeux, « un bureau en désordre peut être un système extrêmement efficace de hiérarchisation et d’accès aux documents ». Si vous pensez la même chose, ce livre est pour vous.

Un peu de désordre = beaucoup de profit(s), Éric Abrahamson et David H. Freedman. Éditions Flammarion. 340 pages, 21 euros.

ÉLITISME.

Cette fois, le nouveau De Closets se complaît moins dans la dénonciation de tous les défauts de fonctionnement et de conception de notre système social et préfère faire la recension de quelques exemples de management public. L’auteur revient aussi sur l’« affaire Humbert » pour plaider en faveur d’un « droit opposable à la bonne mort ». Pour finir, il invite les hommes politiques à dire la vérité aux Français, qui eux-mêmes seraient en train d’amorcer un « retour à la réalité ».

Le Divorce français, François de Closets. Éditions Fayard. 346 pages, 20,90 euros.

MANAGEMENT.

L’ouvrage de France Tournier et d’Arlette Sebillaud aborde avec un parti pris pratique la notion très à la mode aujourd’hui de « management transversal ». En fait, une réponse au besoin de maintenir la cohérence d’activités toujours plus décentralisées, éparpillées, voire externalisées. Un manager transversal « fonctionne » sans équipe dédiée, il a une charge de régulation, intervient par missions pour une durée déterminée et pratique un partage de responsabilités permanentes entre le local et le global. Les auteurs décrivent l’oiseau rare comme « un navigateur, un collecteur et un assembleur » sachant dégager de son puzzle une « vision d’ensemble ».

Réussir dans ses missions transversales, France Tournier et Arlette Sebillaud. Éditions Liaisons. 144 pages, 21 euros.

SOUFFRANCE.

Le concept de souffrance est-il opératoire pour juger et définir une politique sociale ? Telle est l’interrogation qui jalonne cet essai. Si le thème de la « France qui souffre » résonne souvent dans la bouche des hommes politiques, le phénomène de « souffrance au travail » reste extrêmement difficile à circonscrire. L’idée de souffrance sociale permet de caractériser certaines des expériences négatives les plus caractéristiques de notre époque ; seulement, sa théorisation et son évaluation sont encore de vastes chantiers. Constatant que « l’une des conséquences les plus remarquables des transformations du travail tient à la mobilisation de la subjectivité dans le travail », l’auteur estime que la critique sociale devra intégrer de plus en plus le répertoire de la souffrance si elle ne veut pas passer à côté des vrais problèmes.

Souffrances sociales. Philosophie, psychologie et politique, Emmanuel Renault. 406 pages, 26,50 euros.