Pour séduire l’électorat populaire des États en crise industrielle, les deux prétendants démocrates à la présidence surenchérissent sur les méfaits de l’ouverture des frontières pour l’emploi américain. « Des villes entières ont été ruinées par les accords de libre-échange négociés sans tenir compte des intérêts de nos ouvriers », clame Barack Obama. Ce à quoi Hillary Clinton rétorque qu’elle a « toujours été critique » envers l’Alena, l’accord entre les États-Unis, le Canada et le Mexique signé sous la présidence de son mari.
Mais, « au-delà de la vigueur du discours électoral, ni l’un ni l’autre ne sont des détracteurs de la mondialisation », souligne le New York Times. Au Sénat, les deux candidats se sont ainsi prononcés en faveur des accords avec le Pérou et Oman négociés par l’administration Bush ces deux dernières années.