Frank Bsirske est sur le sentier de la guerre : « Les gens en ont marre de voir les salaires des patrons exploser alors que d’autres travaillent pour 5 euros l’heure », justifie le leader de Verdi, le syndicat allemand des services. Il est un des plus virulents défenseurs de l’introduction d’un salaire minimum outre-Rhin. Il réclame 8 % d’augmentation pour les salariés du secteur public. Et ses 2,2 millions d’adhérents sont prêts à en découdre. Depuis le début de l’année, c’est en effet dans les secteurs couverts par Verdi que les grèves s’annoncent les plus nombreuses. Pourtant, ce syndicaliste de 56 ans, à la tête de Verdi depuis sa création en 2001, aura fort à faire pour imposer ses vues. D’une part, les caisses des employeurs sont vides. D’autre part, Verdi représente 1 100 professions, du postier à l’infirmière, de l’informaticien au coiffeur, des secteurs qui connaissent bas salaires et désyndicalisation. Déjà, les médecins hospitaliers, les pilotes et les aiguilleurs du ciel ont préféré se désolidariser pour négocier seuls, et avec succès, l’amélioration de leur pouvoir d’achat. Autant de raisons pour Bsirske de se montrer intraitable en 2008.

56 ans.

FONCTION

Président de Verdi, le syndicat allemand des services.