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Le journal des ressources humaines

Les cadres ne vont pas si mal

Le journal des ressources humaines | Management | publié le : 01.02.2008 | Éric Béal

Un sondage BVA pour BPI relativise le malaise des cadres face à la financiarisation des entreprises et au stress.

Depuis des années, on les dit malheureux, stressés par la recherche éperdue de performances à court terme. Interrogés par BVA pour le compte du cabinet Vivienne16 (groupe BPI) et de Liaisons sociales, les cadres ne livrent pas les réponses qu’on attend d’eux. Au sein d’une population ciblée de 601 cadres travaillant dans une société dont au moins 25 % du capital est détenu par un fonds d’investissement ou un fonds de pension, 91 % sont satisfaits de leurs conditions de travail et 81 % estiment que le niveau de stress est « satisfaisant » dans leur entreprise. Mieux, quelque 75 % d’entre eux « se projettent dans leur entreprise à trois ans », pour 24 % qui prétendent le contraire. À noter cependant que les résultats peuvent varier fortement selon la taille de l’entreprise. De façon générale, les cadres sont plus optimistes dans les PME que dans les entreprises de plus de 200 salariés.

Pour Jacques Doyen, directeur de Vivienne 16, filiale de BPI spécialisée dans la conduite du changement, ces résultats tendent à montrer que la situation s’est améliorée au cours des dernières années. Notamment pour cause de papy-boom. Redoutant une pénurie de talents, les entreprises veulent fidéliser leurs cadres.

Autre interprétation, moins optimiste : le malaise des cadres existe toujours, mais il n’est révélé que lors d’entretiens en face à face. « Globalement, on doit admettre que ces résultats montrent que la modernisation des entreprises dans un contexte financiarisé est acceptée. De même que la nécessité de la performance et la possibilité de l’améliorer », estime Jacques Doyen. Une analyse qui conduit à penser que, dans l’esprit des cadres, le thème de la « performance » quitte le terrain idéologique pour entrer dans celui du pragmatisme managérial. Les cadres acceptent d’améliorer leurs performances. Mais jusqu’à quand et à quel prix ?

Auteur

  • Éric Béal