logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Du ménage dans les horaires

Actu | Veille | publié le : 01.02.2008 | S. B.

Mis sous pression par l’État, le secteur de la propreté veut améliorer les conditions de travail de ses salariés.

Les entreprises de nettoyage se seraient bien passées des gentilles attentions du ministre du Travail. Avec la grande distribution, le secteur est en effet montré du doigt par Xavier Bertrand pour ses mauvaises conditions de travail, notamment son recours massif au temps partiel.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Parmi les quelque 400 000 salariés de la branche, 74 % sont à temps partiel, avec des contrats majoritairement inférieurs à vingt heures hebdomadaires. Pas de quoi rendre le secteur attractif. « Le travail à temps partiel s’accompagne généralement d’importantes contraintes : horaires décalés, travail fragmenté, coupures qui allongent le temps non rémunéré consacré au travail, emplois du temps très fluctuants », reconnaît la Fédération des entreprises de propreté. Histoire de changer la donne, la profession a organisé, fin janvier, une « conférence de progrès » réunissant patrons, syndicalistes, experts et représentants de l’État. Objectifs : établir un diagnostic partagé et réfléchir à des pistes d’action. Parmi celles-ci, l’instauration du nettoyage de jour. Très développé dans les pays scandinaves, il reste marginal dans l’Hexagone. Les rares expérimentations, dans les collectivités locales, sont néanmoins concluantes. À la mairie de Rennes, la mise en place du nettoyage de jour, en 2004, a augmenté la productivité de 15 % et réduit l’absentéisme de 45 %… Reste à convaincre les donneurs d’ordres. Certains se montrent déjà intéressés, comme L’Oréal, Danone ou la mairie de Paris.

Auteur

  • S. B.