Les prochaines élections professionnelles à la SNCF n’auront lieu qu’en mars 2009, mais la direction travaille déjà à leur organisation. Elle cherche en effet à convaincre ses syndicats d’en passer par un vote électronique. Un moyen de réduire la facture – astronomique – du scrutin, au cours duquel les 165 000 cheminots désignent leurs représentants dans 350 instances.

C’est peu dire que les syndicats ne sont pas chauds. Ils ont beau avoir accepté « l’examen » du vote électronique, ils restent très attachés au scrutin papier traditionnel. Sous couvert d’inquiétudes quant à la transparence et à la fiabilité du vote électronique, ils craignent de perdre le contact avec les électeurs, et de voir disparaître les fiévreuses soirées électorales.

Au forceps, la SNCF a obtenu des syndicats l’organisation d’un test. L’occasion s’est présentée en novembre, avec l’élection des délégués du personnel de l’établissement de maintenance de la ligne TGV Est. Épaulée par un prestataire, RDI, la direction a fait voter ses 156 agents sur des bornes, leur ordinateur personnel ou par téléphone. Un scrutin sans couac, avec une participation de 86,5 %. De quoi lui donner des billes dans son opération persuasion.