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Le journal des ressources humaines

Le Geiq BTP Hérault sécurise les parcours

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.12.2007 | A.-C.G.

Comment recruter, former, fidéliser de jeunes coffreurs bancheurs, ouvriers polyvalents dans les travaux publics, ou encore maçons, quand ces compétences sur le marché du recrutement se font rares. Pour passer l’obstacle, le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) de l’Hérault, spécialisé dans les métiers du BTP, mise sur la mutualisation des recrutements et des emplois. « À Montpellier, nous savons déjà que 300 emplois ne seront pas pourvus dans les cinq ans qui viennent, et nos entreprises régionales ne peuvent pas se payer des spécialistes du recrutement, explique Fabrice Oger, patron de BEC Construction. Dans le même temps, former un bon coffreur bancheur demande entre huit et dix mois. Le groupement nous aide à la fois dans le travail de prérecrutement des candidats et dans l’organisation de leur formation. » Le Geiq BTP compte aujourd’hui 30 entreprises adhérentes qui se regroupent pour recruter sur leurs différents métiers. « Les chefs d’entreprise se réunissent pour recruter ensemble les salariés du Geiq, précise Isabelle Mirabel, directrice du Geiq BTP.

Pour sécuriser les parcours de ces jeunes et permettre de construire une vraie solidarité entre des entreprises qui peuvent être concurrentes, celles-ci s’engagent à ne pas faire de surenchère salariale, à ne pas récupérer le salarié d’une entreprise dont l’activité est défaillante à un moment donné et à ne pas recruter le jeune tout juste diplômé d’une autre entreprise du Geiq. » Et Fabrice Oger d’ajouter : « Si l’un d’entre nous ne peut pas embaucher le jeune dès la fin de son diplôme, il le proposera à l’un d’entre nous. » En dix ans, le groupement d’employeurs a ainsi formé plus de 400 jeunes : « 60 % d’entre eux sont encore salariés dans les entreprises du Geiq, se félicite Isabelle Mirabel, qui voit dans le groupement un outil de fidélisation. Et, selon leurs employeurs, ces salariés sont désormais en demande de formation continue alors que cette population n’est pas traditionnellement demandeuse de formation. »

Auteur

  • A.-C.G.