Le risque le plus grave est qu’un employé soit percuté par le véhicule d’un usager sur l’autoroute », note Lydie Foissey, chef du service prévention et santé au travail d’APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône). « Depuis dix ans, nous ne déplorons aucun accident mortel. » Ce résultat est le fruit d’une démarche de prévention des risques instaurée depuis 1996. La société développe alors Périclès, un logiciel maison pour la gestion et le suivi des accidents du travail. « Grâce aux requêtes statistiques (taux de gravité, personnels touchés, facteurs d’accidents…), nous avons pu analyser les causes des accidents et pris des mesures correctives », poursuit Lydie Foissey.

En découlent des plans préventifs de formation pour améliorer les postures dans le travail ainsi que des programmes de gestion destinés à l’encadrement du personnel de viabilité (déneigement, espaces verts…). Résultat : le taux de fréquence d’accidents du travail tombe de 17, à cette époque, à 11,34 en 2006 – avec un objectif de 11 pour la fin 2007. La moyenne nationale, elle, est de 25,7.

En 2006, Périclès est remplacé par un progiciel du marché : le module AT (accidents du travail) d’Infor HCM Anael, jugé moins cher à maintenir. D’un coût inférieur à 100 000 euros, le projet est baptisé Saga (système d’aide à la gestion des accidents). Au début, les deux systèmes, Périclès et HCM Anael AT, fonctionnent en parallèle. Grande différence, cependant, la solution d’Infor est en mode Web sur l’intranet de la société. Au lieu de 8 « préventeurs », 40 personnes peuvent saisir en ligne les formulaires de déclaration d’accident. « Il s’agit de chefs d’équipe ou de secrétaires volontaires basés en districts, au plus près de l’accident », indique Anna Areste, chef de projet Saga. Autre amélioration attendue pour début 2008 : des formulaires enrichis de menus déroulants pour mieux décrire le contexte de l’accident… Les statistiques n’en seront que meilleures et permettront de nouvelles actions de correction et de prévention.