Débarquement expéditif au sommet de l’Insee. En froid avec l’Élysée, Jean-Michel Charpin fait les frais des déboires de sa maison, au cœur d’une polémique sur la mesure du chômage et de l’inflation. L’homme de gauche cède son bureau à Jean-Philippe Cotis, ex-économiste en chef de l’OCDE, réputé libéral. « Les étiquettes ne font pas une grosse différence. Les productions de l’Insee servent à objectiver les choses, pas à faire passer des convictions personnelles », assure le nouveau patron.

À 50 ans, Jean-Philippe Cotis va néanmoins s’atteler à ancrer l’indépendance de l’Insee dans les textes. En perspective, la création d’un haut conseil de la statistique publique, chapeauté par un conseil d’administration. Un chantier délicat, que l’ancien directeur de la prévision de Bercy entend mener « rapidement ». Autre dossier sensible, la mesure de l’évolution du pouvoir d’achat. « L’actuel indice des prix, reconnu internationalement, perdurera. Mais, à côté, on va diversifier les éclairages », promet-il.

Directeur général de l’Insee.