Changer de job l’espace d’une journée. C’est le principe de l’opération « Vis mon job » organisée trois fois par an chez Konica Minolta. Cette journée permet à 10 volontaires d’être initiés à un autre métier du groupe en tant que simples observateurs ou en mettant les mains dans le cambouis. « J’ai voulu connaître la logistique. Je travaillais avec ce département sans toujours bien connaître ses contraintes », raconte Daniel Cazal, un responsable des ventes, venu début 2007 passer la journée avec un coordinateur logistique. « Il m’a montré le stock et la plate-forme de chargement. » Avec l’aide de son « hôte », le vendeur a géré les livraisons urgentes et aidé un transporteur en difficulté pour accéder au client… « Cette expérience m’a enrichi. À présent je suis plus à même d’expliquer nos contraintes horaires ou logistiques aux clients », reprend Daniel Cazal. C’est en juillet 2006 que Vis mon job a été organisé pour la première fois. Quatre ans après la fusion de Konica et de Minolta, le nouveau groupe cherchait en effet à mélanger les cultures initiales des 1 100 salariés français. « Nous avons trois familles de métiers, ajoute Alain Bendavid, DRH de Konica Minolta France : les commerciaux, les techniciens du service après-vente et les fonctions support qui soutiennent les opérationnels. Chaque métier doit pouvoir mieux comprendre les contraintes spécifiques et l’impact de son activité sur les deux autres. »

Objectif : éviter qu’un département se défausse sur l’autre et faire comprendre à tous que son activité fait partie d’une chaîne continue de services. L’opération est très cadrée. Impossible par exemple de découvrir le métier d’un supérieur hiérarchique dans son propre département. À ce jour, une centaine de salariés ont pu « vivre le job » d’un de leurs collègues.