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Le journal des ressources humaines

Le marché disputé de la réindustrialisation

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.11.2007 | E. B.

Jean-Michel Demangeat est P-DG de Sofred Consultants, un cabinet spécialisé dans la revitalisation de sites industriels.

L’obligation légale pour les sociétés de plus de 1 000 salariés de créer autant d’emplois qu’elles en suppriment en fermant un site a-t-elle dopé le marché du conseil ?

Nous n’avons pas assisté à l’arrivée de nouveaux venus, capables de réaliser l’ingénierie et le suivi opérationnel. Mais nous sommes passés d’un nombre limité d’intervenants, pour la plupart filiales de groupes industriels, à de multiples acteurs locaux, publics ou privés. Dont les chambres de commerce et d’industrie et des agences départementales qui délèguent la réalisation concrète à des petits cabinets privés.

En quoi consiste la revitalisation d’un site industriel ?

Stricto sensu, il s’agit d’éviter de laisser une friche industrielle en fermant une usine. Cela consiste à créer des emplois et à mettre en place les conditions financières et matérielles qui vont favoriser le développement d’activités nouvelles. Dans tous les cas, nous essayons de minorer les obligations légales de nos clients en trouvant un repreneur pour le site. Mais cela peut aussi passer par un appui à des projets d’essaimage ou à la création d’activités de compensation.

Quelle est la taille de ce marché en France ?

Le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi régresse depuis deux ans et près d’un PSE sur deux ne donne pas lieu à revitalisation. Depuis janvier 2005, on compte entre 70 et 80 conventions de revitalisation par an. Il y a une marge de développement. Les pouvoirs publics et les acteurs locaux ne demandent pas spontanément une revitalisation du site fermé faute d’une bonne connaissance de la loi. À nous d’être pédagogues.

Auteur

  • E. B.