L’égalité hommes-femmes sera au centre de la dernière conférence sociale de l’automne, qui se tiendra le 26 novembre. Animée par Xavier Bertrand, ministre du Travail, elle aura pour objectif de trouver « les moyens techniques de constater les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes et de les sanctionner » afin d’atteindre une fois pour toutes l’égalité salariale entre les hommes et les femmes en 2009, selon la lettre de mission adressée par l’Élysée. Malgré les lois qui se sont succédé depuis plus de trente ans, dont deux en cinq ans (loi Génisson en 2001 qui a imposé une négociation sur l’égalité dans l’entreprise, loi sur l’égalité salariale en 2006), et malgré un accord interprofessionnel en avril 2004, les entreprises traînent les pieds, faute de sanctions. En 2006, seuls 400 accords signés par 356 entreprises ont abordé le thème de l’égalité professionnelle. Or l’écart de salaires entre hommes et femmes reste important si l’on en croit les dernières mesures de l’Insee : 18,9 % en 2005. Un fossé qui s’explique par les interruptions de carrière, l’importance du temps partiel ou le fait que les femmes n’occupent pas les mêmes postes que les hommes : environ 12 % des femmes étaient cadres en 2005 (contre 18 % des hommes) et près de 45 % étaient employées (23 % des hommes).

À la CFTC, Pascale Coton se dit prête à simplifier, pour les PME, le rapport de situation comparée rendu obligatoire par la loi de 2006 « à condition que celles qui ne le font pas soient véritablement sanctionnées ». Laurence Laigo, secrétaire nationale de la CFDT, plaide, de son côté, pour des mesures incitatives et souhaite élargir les discussions aux questions d’orientation scolaire, de formation et de conciliation vie familiale-vie professionnelle. Un programme chargé pour un timing aussi serré.