A la CFE-CGC, il faut désormais compter avec Gabriel Artero. À 50 ans, ce natif d’Aubagne à l’accent chantant vient d’être confirmé par ses troupes à la tête de la plus grosse fédération, celle de la métallurgie (30 000 adhérents revendiqués). Un fauteuil qu’il occupait depuis février 2006 et l’élection de son prédécesseur, Bernard Van Craeynest, à la présidence de la CFE-CGC.

Le poste ne s’annonce pas si tranquille pour ce fils de métayer recruté à la division hélicoptères d’Aerospatiale en 1981, à la sortie de son BTS de chaudronnerie industrielle. « La métallurgie perd plus de 30 000 emplois par an. Je vois mal l’UIMM rester la locomotive du social », prévient-il. D’autant moins que ladite loco est au centre d’un scandale financier sur lequel plane l’ombre du soutien syndical.

Juré craché, la CFE-CGC Métallurgie, signataire de la plupart des accords de branche, n’a rien croqué. « Pas le moindre centime n’est rentré dans cette fédé. Si on s’installait dans une relation marchande, on serait mort », assure Gabriel Artero. Pour lui, l’année 2007 restera un très bon cru. En juin dernier, ce proche du numéro un confédéral – ils ont milité dans le même syndicat – a été préféré à Jean-Louis Walter pour prendre la présidence de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Pas mal pour ce militant syndical de la première heure, promu cadre chez EADS France voilà seulement trois ans…

Président de la Fédération CGC de la métallurgie.

2007

Président de l’Association pour l’emploi des cadres.