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Le journal des ressources humaines

Un similibadge pour les chauffeurs-livreurs

Le journal des ressources humaines | e-ressources humaines | publié le : 01.09.2007 | Erick Haehnsen

Chez Maisonneuve, les chauffeurs badgent dans leur camion. La PME mayennaise a fait développer un outil qui récupère les données enregistrées par les chronotachygraphes.

Spécialisé dans le négoce de produits métallurgiques, Maisonneuve (130 salariés, 100 millions d’euros de chiffre d’affaires) achète, stocke et livre poutrelles, plaques, tubes, laminés et autres fers à béton. Originalité, cette entreprise familiale, basée à Château-Gontier (Mayenne), possède en propre sa flotte de 22 camions et emploie 30 chauffeurs-livreurs.

En janvier 2006, des badgeuses de l’éditeur Bodet sont installées pour le personnel administratif et les magasiniers. Le logiciel de gestion des temps de travail Kelio permet alors d’automatiser à la volée le calcul et la consolidation des temps de travail et des soldes de congés.

Depuis l’entrée en vigueur des chronotachygraphes numériques à bord des camions, il restait à intégrer les données de temps de travail des chauffeurs-livreurs. Pas simple ! Bien sûr, ces nouveaux outils enregistrent les temps de conduite, les pauses et les mises à disposition pour le déchargement des marchandises chez le client. De même que le logiciel Mange-Disque de chez Strada sait en extraire les données pour les exploiter dans un logiciel de paie. « Cependant, afin d’assurer la cohérence globale des informations et d’éviter de repasser à la saisie manuelle, il fallait tout consolider dans Kelio : les données de temps de travail issues à la fois des badgeuses et des chronotachygraphes », explique David Langevin, responsable informatique de la société Maisonneuve.

Une quadrature du cercle dont Bodet s’est chargée en développant une application logicielle. « La tâche était difficile. Les badgeuses récupèrent des entrées et sorties de personnel, c’est-à-dire des temps “positifs”. Tandis que, en raison des réglementations liées au transport, les chronotachygraphes fournissent aussi des temps « négatifs » (de récupération) exportés dans Kelio par Mange-Disque », poursuit David Langevin.

Un véritable partenariat de développement informatique s’est alors instauré entre les deux entreprises familiales. Bodet est allé plus loin en élaborant Interwin, un nouvel outil qui permet de rapatrier l’ensemble des données au travers de Kelio et de les injecter, dès octobre 2006, dans le logiciel de paie (Paie 500 de chez Sage). « En moins d’un an, nous sommes passés de la saisie manuelle au tout automatique ! » se réjouit David Langevin. L’entreprise n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle va informatiser ses entrepôts de stockage. Les magasiniers s’authentifieront alors sur le système d’information, en badgeant.

Auteur

  • Erick Haehnsen