A la veille du lancement des nouveaux appels d’offres en complémentaire santé dans la fonction publique, trois mutuelles militaires historiques se sont mises en ordre de bataille. Avec son inscription, en septembre, au registre des mutuelles, Unéo, fruit du rapprochement entre la Mutuelle nationale militaire (MNM), la Mutuelle de la gendarmerie et la Mutuelle de l’armée de l’air, sera officiellement prêt à affronter la concurrence. Avec même beaucoup d’avance sur le calendrier prévu : « Nous sommes en train de faire en six mois ce que nous prévoyions de faire en trois ans », se félicite le vice-amiral Lucien Uzan, président de la MNM. Fort de 630 000 adhérents et de 1,3 million de personnes couvertes, le nouveau groupement concocte sa nouvelle offre de couverture commune : « Celle-ci est bâtie sur l’analyse des consommations des deux dernières années et adaptée en fonction de l’âge », précise encore le vice-amiral. Soucieux de continuer d’attirer les nouveaux militaires – pour l’heure 95 % adhèrent spontanément à leur mutuelle d’origine –, les trois niveaux de garantie qui s’adressent respectivement aux moins de 35 ans, aux familles et aux seniors sont notamment ajustés de façon à « maintenir une solidarité familiale plus forte que la solidarité intergénérationnelle », fait observer Lucien Uzan.

Après s’être doté d’un nouvel immeuble pour abriter leurs 450 salariés et d’un nouveau système commun d’information financière, les trois mutuelles souhaitent maintenant renforcer leurs liens avec la FNMF avant de se mettre en conformité avec les nouvelles normes prudentielles européennes…