C’est avec un mélange de nostalgie et de curiosité que Pierre Méhaignerie a vu s’installer, au nom de l’ouverture prônée par Nicolas Sarkozy, le socialiste Didier Migaud à la tête de la prestigieuse commission des finances de l’Assemblée nationale, début juillet. Un poste qu’il a occupé entre 1995 et 1997, puis de 2002 à 2007. Mais la présidence de la commission des affaires sociales et culturelles est plus qu’un lot de consolation pour le président du conseil général d’Ille-et-Vilaine, qui a fait de son département un véritable laboratoire social depuis une vingtaine d’années. « Ma préoccupation a toujours été de trouver la bonne articulation entre efficacité économique et justice sociale », explique l’élu breton, faisant siennes les priorités du président de la République.
« Ceux qui travaillent doivent voir leur situation s’améliorer. Mais nous devons aussi sécuriser les parcours professionnels. » Continuité entre RMI, revenu de solidarité active et prime pour l’emploi, financement de la dépendance… les chantiers sont innombrables. Et Pierre Méhaignerie entend bien exaucer la demande du gouvernement, qui souhaite disposer, au Palais-Bourbon, d’une « opposition et d’une majorité actives ».
PIERRE MÉHAIGNERIE
68 ans.
1973
Député d’Ille-et-Vilaine.
1993
Garde des Sceaux.
1995
Président de la commission des finances.