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Le journal des ressources humaines

Le renouveau du conseil

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.06.2007 | Éric Béal

Réélu président du Syntec Conseil en management, Jean-Luc Placet, P-DG du cabinet IDRH, estime que le secteur profite d'une demande accrue en recherche de compétitivité. Une évolution qui pourrait concerner le secteur public.

Le conseil en management et GRH connaît un renouveau. Est-ce que cela va durer ?

Le conseil en management fonctionne par cycles. Entre 2000 et 2004, nous étions en cycle bas. Nous avons perdu un tiers de nos effectifs. Mais nous avons connu une croissance de 7 % en 2005, puis de 12 % en 2006, avec un chiffre d'affaires global de 4,5 milliards d'euros. Les pertes d'emplois ont été en grande partie compensées, avec un effectif total de 26 000 personnes. Et la tendance va se poursuivre.

Quels sont les types de missions les plus demandés ?

Toutes les missions liées aux fusions et restructurations : mise en place d'une stratégie nouvelle avec ses déclinaisons en matière de management et de RH, alignement de l'organisation sur les nouvelles structures, etc. Viennent ensuite les missions liées au renforcement de la compétitivité, à la réduction des coûts ou à la mise en place de plans qualité et normalisation. Enfin, l'internationalisation des grands groupes implique des missions de gestion de réseau, de projet ou d'opération d'outsourcing, au cours desquelles les évolutions structurelles vont de pair avec des changements de comportements chez les cadres.

Cela se traduit-il par le développement d'outils nouveaux ?

Non. On revient à la formalisation des processus RH et au partage d'informations sur la stratégie, très souvent mal connue par les cadres des firmes internationales. À l'inverse, certains sujets commencent à prendre de l'importance. La GPEC et l'égalité hommes-femmes demanderont aux consultants de faire preuve d'imagination. Enfin il y a la gestion des âges et celle du retrait des managers. Certains cadres supérieurs ne s'impliquent plus. La solution est de revoir la gestion des carrières en concevant des postes ad hoc, de coachs ou de spécialistes, pour éviter des engorgements par niveau hiérarchique.

Le secteur va-t-il connaître des bouleversements ?

Si le nouveau président de la République réalise ses projets de réforme de la fonction publique, cela pourrait susciter des missions de conseil en reconfiguration des organisations. Dans le privé, les regroupements de PME dans les pôles de compétitivité pourraient multiplier les missions de mutualisation des savoir-faire managériaux. Du côté des cabinets, on peut s'attendre au retour des géants de l'informatique. Il y aura des concentrations, mais les cabinets de taille moyenne, spécialisés sur des segments particuliers, ont pris l'habitude de travailler en réseau. Par ailleurs, le secteur fait évoluer son recrutement. À côté des diplômés de grandes écoles, toujours privilégiés, nous recrutons des profils plus diversifiés, issus de l'université ou de l'entreprise.

Auteur

  • Éric Béal