En un an d'existence, Job Search a traité 20 000 CV d'ingénieurs confirmés et en a retenu 3 000. Puis cette structure de prérecrutement au service de l'ensemble du groupe Bouygues Construction a transmis, après entretien, 2 000 dossiers de candidature de « préqualifiés » aux filiales opérationnelles et formulé 200 propositions d'embauche, pour – in fine – signer 140 contrats. « Soit environ 18 % des ingénieurs confirmés recrutés en 2006 », résume Vincent Nicot, DRH, chargé du recrutement et des relations avec les écoles. Un tel bilan prouve à ses yeux la pertinence de cette structure ad hoc gérée par la DRH du groupe et financée par l'ensemble des filiales. « Toutes les filiales ont d'ailleurs décidé de reconduire ce dispositif », ajoute-t-il.

Le groupe doit en effet gérer un volume de recrutements impressionnant : 4 500 embauches sont prévues en France cette année. Une gageure sur le marché de l'emploi particulièrement tendu du BTP. « Job Search a industrialisé les process de recrutement sur une quarantaine de métiers types, poursuit Vincent Nicot. Pour chacun de ces métiers, nous avons en permanence un vivier de candidatures à soumettre aux DRH des filiales. Nous pouvons également lancer des requêtes spécifiques. »

Cette structure vient en appui des filiales : elle n'a pas d'obligation de résultat et n'empêche pas les managers opérationnels de mener leur propre recherche en parallèle. Quant aux candidats, ils se sentent eux aussi très libres à l'égard de Job Search : « Signer 140 contrats sur 200 propositions d'embauche est un indice qui ne trompe pas, explique Vincent Nicot. Dans le BTP, les candidats n'hésitent pas à faire monter les enchères. Ils répondent aux offres d'emploi pour s'évaluer, puis retournent négocier auprès de leur employeur… »