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Le journal des ressources humaines

La brique se forme pour mieux rajeunir

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.06.2007 | Sylvia Di Pasquale

Il y a urgence dans la brique et la tuile. Car la profession vieillit : un tiers des 6 000 salariés du secteur seront à la retraite d'ici à 2010. Il faut donc les remplacer, mais les jeunes se montrent peu attirés par ces métiers traditionnels. La solution : un plan de formation concocté par les cinq majors de la profession (Terreal, Lafarge Couverture, Wienerberger, Koramic et Imerys TC). Elles se sont adossées au Centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC) pour créer trois certificats de qualification professionnelle (CQP) correspondant aux métiers clés de la fabrication des produits de terre cuite. Les postulants peuvent ainsi devenir « préparateurs de terre », « conducteurs de ligne de façonnage » ou « empileurs-dépileurs ». Quant à ceux qui auront suivi les trois cursus, ils peuvent enchaîner avec un quatrième module pour devenir chefs d'équipe. « On a déjà trois promos derrière nous, 16 salariés formés et 27 en cours. C'est vrai qu'elles ont surtout concerné du personnel en place, relativise Sylvie Andrieu, responsable de la formation du CTMNC. Mais, avec la 4e promotion qui vient de se constituer, on touche enfin des jeunes de 20 à 30 ans récemment embauchés, venus d'autres secteurs de l'industrie. »

Une formule parfaitement adaptée, puisque la formation la plus courte dure trois cent vingt heures. Elles s'étalent toutes sur huit mois, et chaque « étudiant » est coaché par un tuteur dans son entreprise. Des entreprises très impliquées dans cette révolution de la brique, au côté de l'Opca de la branche (Forcemat). Et pour cause : « L'Éducation nationale ne propose aucune formation à nos métiers spécifiques, souligne Hubert de la Villéon, responsable RH de Terreal. On est bien obligé de mettre en place des référentiels spécifiques. » Lesquels semblent du goût des chercheurs d'emploi et des professionnels d'autres secteurs attirés par une campagne de communication. Prochain étage de la fusée : l'ouverture des CQP à des personnels plus jeunes encore et sans diplôme, sans doute via des contrats de professionnalisation.

Auteur

  • Sylvia Di Pasquale