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Tableau de bord

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Tableau de bord | publié le : 01.05.2007 | Pierre-David Labani

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Part des revenus du travail (en % du PIB)

Crédit photo Pierre-David Labani

ZOOM La mondialisation pèse surtout sur les moins qualifiés

Entre 1980 et 2005, la population active mondiale a quadruplé, selon le FMI, du fait de la croissance démographique et de l'intégration croissante de la Chine, de l'Inde et de l'Europe de l'Est dans le commerce mondial. Cette intégration a permis à ces pays de profiter d'un rattrapage économique. Mais elle a été aussi bénéfique pour les pays avancés qui ont puisé dans ce réservoir de main-d'œuvre, principalement non qualifiée, au moyen de l'importation de biens et de services, de l'immigration, le rôle des délocalisations restant marginal (5 % du PIB dans les pays industrialisés).

Les pays avancés ont ainsi bénéficié de nouveaux débouchés à l'exportation, d'une baisse des coûts de production, entraînant des gains de productivité, et d'une hausse de la rémunération réelle du travail. Mais la mondialisation ne profite pas à tous, selon le FMI. La part des revenus du travail a baissé de près de 7 points en moyenne depuis le début des années 80, le recul étant le plus important dans les pays européens et les secteurs faisant appel à une main-d'œuvre non qualifiée. Cette baisse n'est pas imputable à la seule mondialisation – les effets du progrès technologique sont plus marqués – mais elle montre que c'est sur les salariés les moins qualifiés que pèsent le plus les ajustements liés à cette nouvelle division du travail. Selon le FMI, la réponse pour les pays développés passe par un effort accru de formation de la main-d'œuvre et par une amélioration du fonctionnement des marchés du travail : réduction des coûts du travail, aide aux salariés pour passer des secteurs en perte de vitesse à ceux en expansion avec un soutien en matière de revenu durant la période de transition.

FMI, Perspectives de l'économie mondiale, avril 2007.

Part des revenus du travail (en % du PIB)
Baisser les charges plutôt que doper le pouvoir d'achat

Faut-il soutenir le pouvoir d'achat ou baisser les charges sociales pour dynamiser croissance et emploi ? À partir d'une analyse portant sur une dizaine de pays, Patrick Artus, directeur des études de Natixis, conclut que le soutien du pouvoir d'achat, par le salaire ou par les prestations sociales, n'a pas d'effet positif à moyen terme sur l'emploi ou la croissance. En revanche, les allégements de charges ont un impact favorable sur l'emploi peu qualifié. Ils favorisent aussi la compétitivité et le retour à l'emploi des chômeurs, quand le soutien du pouvoir d'achat ne profite qu'aux salariés. Mais la baisse des charges concentrée sur les bas salaires a l'inconvénient de créer des trappes à pauvreté. Alors, suggère Patrick Artus, pourquoi ne pas redéfinir les cibles des baisses de charges, en y intégrant par exemple les salariés âgés ?

Natixis, Flash, n° 125, avril 2007.

Taux de chômage prévu en 2007, en moyenne annuelle (en % de la population active)
Davantage d'embauches prévues en 2007

Pour la première fois depuis cinq ans, les intentions d'embauche recensées par l'Unedic sont en hausse. En 2007, elles progressent de 2,4 %, pour atteindre 1 223 300. Cela correspond à environ 29 000 projets de recrutement de plus en un an. L'amélioration des perspectives d'embauche cette année tient surtout au secteur du BTP (+ 25 700 projets d'embauche) et aux activités industrielles (+ 4 200), alors que les prévisions pour les activités de services sont moins bonnes (1 800 projets en moins). C'est néanmoins dans les services que se concentre une majorité (60 %) des embauches prévues. L'Unedic souligne également que la hausse des intentions d'embauche s'accompagne de plus grandes difficultés de recrutement. 46 % des embauches sont jugées difficiles par les entreprises en 2007, soit une hausse de 2 points en un an.

Unedic, Point'statis, n° 27, mars 2007.

Les cinq métiers les plus recherchés en FranceL'économie française en chiffresPrévisions internationales 2007 (en %, moyenne annuelle)

Auteur

  • Pierre-David Labani