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Stagiaires, la galère continue

Actu | Veille | publié le : 01.05.2007 | Stéphane Béchaux

Aucune gratification en vue pour les stagiaires. Le décret n’est pas sorti, et les branches n’ont pas négocié.

Sortie début avril, la circulaire de l’Acoss sur les modalités d’accueil des stagiaires gagnerait à être affichée dans les couloirs de tous les services RH. Car, malgré la production réglementaire et législative de ces derniers mois – loi pour l’égalité des chances, charte des stages, décrets –, les mauvaises habitudes perdurent. À TNS Sofres, par exemple, on recherche, pour au moins six mois, un stagiaire capable de prendre « en charge l’intégralité des différentes étapes » de recrutement des… stagiaires. Chez le promoteur Promogim, c’est la « responsabilité commerciale d’un bureau de vente » qu’on va confier pour l’été à un stagiaire, « pendant les congés du conseiller commercial titulaire ».

Si les entreprises ont le plus grand mal à se désintoxiquer des stages abusifs, les branches professionnelles ne montrent pas l’exemple. Plus d’un an après le vote de la loi sur l’égalité des chances, seule celle des cabinets d’avocat a fixé par accord un montant minimal « de gratification ». Un bide total de la négociation collective, qui aurait dû se traduire, selon les promesses de Gérard Larcher et de Dominique de Villepin, par un décret. Sauf que celui-ci n’est pas sorti. « On n’a pas réussi à inscrire les abus de stages dans la campagne présidentielle », se désole Muriel, de Génération précaire. Le collectif n’entend pas pour autant baisser les bras. Il prépare, pour la rentrée universitaire, un « vrai » guide du stagiaire, sans langue de bois, pour dire la vérité sur les pratiques des entreprises.

Auteur

  • Stéphane Béchaux