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Le journal des ressources humaines

Un DIF innovant pour les “assmats”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2007 | Valérie Lespez

Ne les appelez plus des nounous ! Les 289 518 assistants maternels accueillant les enfants de 894 535 parents employeurs se professionnalisent à vitesse grand V. Après la convention collective conclue entre la Fédération nationale des particuliers employeurs (Fepem) et les syndicats de salariés en juillet 2004, la loi du 27 juin 2005 rénovant le statut, les partenaires sociaux de la branche ont signé, en septembre, un accord original sur le droit individuel à la formation (DIF), qu'ils s'appliquent maintenant à mettre en pratique.

Ils ont dû combiner les règles du DIF avec la triple contrainte du métier d'« assmat » : le lieu de travail est aussi le domicile privé, les assistants maternels sont agréés pour cinq ans et sont salariés de plusieurs employeurs – jusqu'à six, avec autant de contrats de travail. « Le DIF est rattaché au statut, pas au contrat de travail : c'est la grande innovation de l'accord », juge Michèle Boumendil, directrice du cabinet éponyme, qui a accompagné les partenaires sociaux. Concrètement, les assmats ont cinq ans pour dépenser leurs vingt-quatre heures de formation par an. Ils sont accompagnés par un « employeur facilitateur », choisi parmi les parents, avec lequel le salarié « coconstruit » sa formation, selon les termes de Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fepem, et qui avance l'allocation de formation, remboursée ensuite par l'Opca, Agefos PME. « Les assistants maternels sont souvent isolés. Il faut donc maintenant leur apporter informations et outils pour rendre le DIF effectif », explique Cécile Lisoie, CFDT, membre de la commission paritaire. Un catalogue des formations prioritaires (sécurité, organisation du travail, typologies d'enfants, etc.) est déjà en cours d'élaboration.

Auteur

  • Valérie Lespez