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Le journal des ressources humaines

Paris et Toulouse, capitales de l'économie

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2007 | A.-C. G.

Pour damer le pion à la LSE ou au MIT, la France dispose désormais de deux écoles internationales d'économie.

Concurrencer le Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston et la London School of Economics (LSE) réunis ! C'est l'ambition de Thomas Piketty, le directeur de la toute jeune École d'économie de Paris. Une ambition partagée par l'École d'économie de Toulouse, dirigée par les économistes Jean Tirole et Christian Gollier. Car la France, dans son souci de hausser la recherche française aux premiers rangs mondiaux, s'offre le luxe de créer deux pôles d'excellence dans une même discipline. À Paris, six établissements fondent la nouvelle école : l'université Paris 1, l'Ehess, l'École normale supérieure, les Ponts et Chaussées, l'Inra et le CNRS. À Toulouse, Jean Tirole a regroupé autour de Toulouse School of Economics (TSE) le CNRS, l'Ehess et l'Inra. « Paris ne nous inquiète pas plus que ça, assure Christian Gollier, le directeur adjoint de l'école toulousaine. La concurrence est mondiale dans la production de recherche. »

Sur ce plan, Toulouse School of Economics a une longueur d'avance sur l'école parisienne. Les chercheurs de l'institution travaillent depuis quinze ans ensemble et se positionnent parmi les meilleurs dans les classements spécialisés en économie. Le plus réputé, EconPhD, place le pôle de Toulouse au 18e rang mondial et au 2e rang européen derrière la London School of Economics. Reste que les deux établissements vont se retrouver en concurrence pour attirer les « stars » de l'économie, ces professeurs recrutés à prix d'or entre janvier et février lors des job markets de Chicago et de Londres. Pour y parvenir, les deux établissements disposent d'une fondation qui offrira la souplesse nécessaire afin d'embaucher ces enseignants. L'École d'économie de Paris s'est lancée depuis dix-huit mois dans une campagne de fundraising qui a porté ses fruits : outre la mise de 20 millions de l'État, l'école a réussi à convaincre des entreprises comme Axa, à hauteur de 4 millions d'euros. À Toulouse, la fondation adossée à TSE a reçu 14 millions du gouvernement. « On compte doubler cette somme dans l'année en démarchant les entreprises du CAC 40. Plusieurs sont prêtes à nous suivre », annonce Christian Gollier. Ces fonds vont mettre de l'huile dans les rouages des établissements et leur permettre d'embaucher très vite des chercheurs sans butter sur des obstacles administratifs.

Auteur

  • A.-C. G.