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Le journal des ressources humaines

“Les managers sont mal préparés aux conflits”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2007 | Sarah Delattre

Laurent Combalbert, du groupe Geos, leader de la prévention et de la gestion des risques, explique pourquoi les entreprises doivent former leurs managers à la gestion de crise.

Pourquoi les entreprises forment-elles à la gestion de crise ?

Elles sont conscientes d'être de plus en plus exposées à des risques liés à leur responsabilité pénale, aux actes terroristes, aux conflits sociaux, qui peuvent entraver leur développement. Certains secteurs (banque, luxe, grande distribution, high-tech, etc.) sont particulièrement sensibles au risque d'image en cas de crise. Les managers sont aussi assez mal préparés à la négociation difficile alors que les séquestrations de dirigeants se sont multipliées en France. Il faut les aider à prendre dans l'urgence des décisions susceptibles d'avoir des incidences sur l'ensemble de l'organisation.

Sur quelles problématiques intervenez-vous ?

Les entreprises nous font travailler en amont de restructurations ou de fusions sur la manière de communiquer en interne et de rassurer les salariés. La grande distribution et les banques nous demandent de former les employés à la gestion des incivilités et des agressions. À l'international, nous intervenons sur la sécurisation des expatriés et des travailleurs locaux.

Concrètement, comment se déroulent les stages ?

Sur un à cinq jours, plusieurs experts (assureurs, anciens policiers, journalistes…) peuvent se relayer pour apprendre à cartographier les risques, à créer une cellule de crise. L'objectif est d'apprendre aux stagiaires (principalement les ressources humaines et les services de communication) à savoir qui sont leurs interlocuteurs, ce qu'ils veulent, à identifier la chaîne de décisions et les éventuels dysfonctionnements, à clarifier les conflits d'intérêts internes, à hiérarchiser les priorités et à protéger les informations sensibles, etc. Nous sensibilisons aussi les managers amenés à travailler à l'étranger aux spécificités culturelles. En Argentine, par exemple, il est fréquent de voir débarquer à plusieurs des ouvriers dans votre bureau pour négocier. Nous mêlons présentation théorique et débriefing de situations vécues pour donner des règles pragmatiques.

Auteur

  • Sarah Delattre