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Les assurances santé pèsent sur les comptes des entreprises américaines

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.03.2007 |

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Les assurances santé pèsent sur les comptes des entreprises américaines

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Soumises à une hausse des dépenses de santé, les entreprises américaines, qui assurent près de 60 % du financement du système, ont de plus en plus tendance à réduire la voilure, constate Jean-Marc Lucas, dans le magazine Conjoncture édité par BNP Paribas. Sans compter la nouvelle hausse de 7,7 % intervenue en 2006, ces primes représentaient 8 290 euros par famille en 2005, soit à peu près le montant du salaire minimum fédéral à plein-temps. Dans l'automobile, « le prix de chaque véhicule serait ainsi majoré d'environ 760 euros en raison du coût de la santé et les constructeurs dépenseraient davantage à ce titre qu'en fourniture d'acier », relève l'auteur. Au risque d'entraîner des distorsions de concurrence et de décourager la mobilité des salariés travaillant dans ces entreprises offrant un système plus avantageux.

Pour limiter leurs coûts, les groupes américains se désengagent de plus en plus du financement de ces assurances santé. Comme en témoigne la hausse de 8 points du nombre d'entreprises n'offrant aucune couverture à leurs salariés (39 % en 2006). Les retraités ont été les principales victimes de ce retrait : seules 35 % des sociétés de plus de 200 salariés leur proposent désormais une assurance santé, contre 66 % en 1998. La part de population sans assurance progresse aussi, atteignant 15,9 % en 2005, contre 14,2 % en 2000. Ce désengagement peut aussi prendre des formes plus sournoises : les entreprises pourraient sélectionner leurs recrues en fonction de leur état de santé, privilégier les heures sup au détriment d'une embauche ou encore inciter les salariés à financer ces assurances, voire restreindre les augmentations de salaire.