Pourquoi accompagner la validation des acquis professionnels ?

Le dispositif législatif qui permet depuis 1992 d'obtenir une partie d'un diplôme sans avoir à passer d'examens est très complexe. Les candidats ne savent pas toujours comment rédiger dans le détail le dossier qui doit être étudié par le jury chargé d'apprécier leurs connaissances et de les valider.

En quoi consiste exactement cet accompagnement ?

Cette fonction non prévue par la loi se développe pour répondre à un triple besoin du candidat : comprendre ce qu'est la VAP, savoir si elle lui est utile et choisir les modules de formation, acquérir une méthode d'analyse de son expérience. Les rectorats, le Cnam et quelques universités ont donc mis en place un accompagnement des candidats, avec des modalités qui leur sont propres. Ainsi, dans les rectorats, l'accompagnateur, épaulé parfois par des enseignants, aide la personne à décrire les fonctions exercées. Au Cnam, comme dans les rectorats ou les universités, l'accompagnateur incite le candidat à analyser son parcours. La qualité de cette prise de recul, décrite dans le dossier, sera évaluée par le jury.

Cette fonction est-elle reconnue ?

Le métier, complètement neuf, prend peu à peu ses marques. Chez nous, l'accompagnateur du Cnam maîtrise l'entretien semi-directif et connaît bien le monde de l'entreprise. Dans les rectorats, ces spécialistes sont des conseillers d'orientation psychologues ou d'anciens enseignants. Le coût de l'accompagnement s'élève à environ 2 000 francs par dossier. Bien que minime par rapport aux économies de formation générées par ce dispositif, cette somme – qui n'est pas à la charge du candidat (NDLR) – reste assez lourde et pose la question du financement de la VAP, jusqu'à présent non réglée.