On a du boulot ! » Paul Fourier, élu mi-novembre secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats des transports CGT, n’a pas tardé à prendre la mesure des défis qui l’attendent. Alors qu’il vient de refuser l’accord sur les minima salariaux dans le transport routier, pourtant signé par l’ensemble des autres organisations, au motif que « ce texte ne changera pas grand-chose pour les salariés », il est le premier à reconnaître que « l’action syndicale devient très compliquée ». « Du fait de l’internationalisation des modes de transport, que ce soit dans l’aérien ou sur la route, nous subissons une pression de plus en plus exacerbée tant sur les salaires, les horaires, les conditions de travail, que sur le droit syndical. » Âgé de 44 ans, le nouveau patron de la fédération n’est pour-tant pas un novice en matière de défense du personnel.
Embauché comme steward à Air Liberté en 1992, après une formation… d’ingénieur agronome, Paul Fourier s’est en effet « retrouvé aux premières loges pour évaluer les dégâts de la libéralisation du transport aérien » jusqu’à son licenciement, en 2003, consécutif à la lente agonie de la compagnie. Pour l’heure, sa priorité est de s’attaquer aux « vrais risques de dumping social » de son secteur, « ce qui va nous obliger à travailler de façon différente, voire à réaliser l’unité avec des partenaires européens dont les cultures sont très éloignées des nôtres. »
Secrétaire général de la Fédération des transports CGT.
1992
Steward à Air Liberté.
2003
Licencié par Air Lib.