C'est la course aux labels. Investor in People, décerné par l'association du même nom, certifie que l'employeur prend à cœur l'épanouissement de ses salariés. Y compris l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Une dizaine de sociétés françaises, dont TNT Express (4 600 salariés) ou Éclat (16 personnes), l'ont décroché. Une autre estampille internationale, créée par SQS, société de contrôle qualité, devrait faire recette compte tenu des nombreuses affaires d'espionnage de salariés. Good Priv@cy est en effet censé prouver que l'entreprise excelle dans la protection des données personnelles.

Les labels nationaux ont aussi le vent en poupe. Égalité(e) garantit que « l'égalité entre hommes et femmes est une priorité ». Parmi les vingt premiers lauréats désignés depuis mars 2005 par Afaq Afnor, on trouve Airbus, PSA ou Deloitte. Un nouveau cap a été franchi avec la création du premier label de branche : Responsabilité sociale, destiné aux centres d'appels, vise à distinguer les « bons élèves » d'une profession décriée pour son management musclé. En sont récompensées (après audit du cabinet Ernst & Young) les entreprises ayant une politique sociale digne de ce nom. En six mois, 13 employeurs l'ont acquis : Veolia, la Société générale, Carglass… Et les syndicats s'y mettent. La CFTC vient de lancer le label Statut du travailleur, pour les accords d'entreprise jugés innovants. Exemples : la gestion de l'emploi chez Capgemini, l'intégration des personnes handicapées à l'Unedic.