La Commission européenne a donné le 18 octobre son feu vert à la libéralisation totale des services postaux à l'horizon 2009. Ce sera le « test décisif » pour un marché européen véritablement ouvert, a décrété Charlie McCreevy, le commissaire irlandais du Marché intérieur et des Services. Le projet a d'ores et déjà été attaqué par nombre de groupes postaux et de syndicats européens, signale le Financial Times, qui redoutent que cette libéralisation totale ne nuise à leur chiffre d'affaires et ne leur coûte des emplois. Grâce à cette ouverture, la Royal Mail ou la Deutsche Post pourront offrir leurs services dans des régions reculées où la faible population complique la rentabilité. Par ailleurs, les États devraient jouir d'une grande liberté d'action pour financer la continuité du service universel. Pour l'heure, seuls l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suède, les Pays-Bas et la Finlande ont soutenu le projet de la Commission.