Le chef des putschistes, c'est lui. Avec le soutien très majoritaire des instances de la Fédération des services CFDT, Gilles Desbordes a blackboulé, fin septembre, Didier Brulé de son poste de secrétaire général. Le tort de celui-ci ? S'être accroché à son fauteuil en vue du congrès fédéral de 2007 alors qu'il avait promis de laisser la place. Inacceptable pour son équipe, lassée de son style de direction pas assez collégial.

Un changement de tête, donc, mais pas de cap. « Sur ce plan, il n'y a pas un iota entre nous », prévient le nouveau leader, jusqu'alors trésorier. Réformiste, la deuxième fédé de la CFDT (70 000 adhérents) restera dans la ligne confédérale. Avec de vrais combats à mener : les salaires dans l'hôtellerie-restauration, les conditions de travail dans le nettoyage, le papy-boom dans les assurances… Et même, à partir de juin, les réductions d'effectifs dans le textile, quand le secteur aura rejoint le très vaste champ fédéral. Des sujets sur lesquels Gilles Desbordes, 42 ans, n'est pas totalement désarmé. Titulaire d'un DEA de sciences sociales appliquées au travail, il a réalisé pendant dix ans des études sectorielles chez Syndex avant de rejoindre la fédé.

GILLES DESBORDES

Secrétaire général de la Fédération des services CFDT.