Rien ne prédestine un ingénieur à diriger l'Inspection générale des affaires sociales. Tel est, pourtant, le parcours atypique d'André Nutte, nommé en septembre à la tête de l'Igas. Ce Roubaisien de 63 ans n'a rien fait comme les autres. Attiré par l'« action sociale », il passe, sitôt sorti de l'École nationale supérieure des arts et des industries textiles, le concours de l'Inspection du travail, qui comporte, à l'époque, une option scientifique. Sa carrière de haut fonctionnaire va ensuite se dérouler entre administrations centrales et services déconcentrés, dans les ministères sociaux, avec des passages dans les cabinets de Michel d'Ornano, à l'Industrie, en 1974, et de Michel Giraud, Rue de Grenelle, vingt ans plus tard. Sans oublier une incursion à la direction des affaires sociales de Thomson-CSF.

Depuis 1997, André Nutte était devenu un expert de l'immigration, d'abord en tant que directeur de l'OMI, puis de la nouvelle Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (Anaem) créée par la loi de cohésion sociale. Mais il n'a pas hésité à revenir par la grande porte à l'Igas, dont il a été nommé inspecteur en 1994. S'inscrivant dans le projet de service mis sur les rails par Marie-Caroline Bonnet-Galzy, il s'est fixé trois priorités : professionnalisation de l'Inspection, amélioration de la qualité des rapports et diversification des sujets traités.

Chef du service de l'Igas.

1969

Inspecteur du travail.

2005

Directeur général de l'Anaem.